Pourquoi une ville vendrait-elle son nom à une marque ?

Pourquoi une ville vendrait-elle son nom à une marque ?

Pourquoi une ville vendrait-elle son nom à une marque ?

Pourquoi une ville vendrait-elle son nom à une marque ?

La discussion 

La ville de Vendôme a vendu son nom à la multinationale LVMH contre 10.000€ et de nouveaux emplois. Le groupe peut désormais l’utiliser pour ses produits de joaillerie. Qu’est-ce que cela vous évoque ? Et si d’autres villes faisaient pareil ? 

Grace aux retours des membres de la communauté yoomaneo, nous avons pu réaliser un cours article évoquant les avantages et problématiques engendrées par ce genre d’action ! 

Quels avantages pour la ville et pour la marque ? 

Quels sont les avantages que la marque et la ville peuvent tirer de la vente du nom de cette dernière ?  

Pour la marque, c’est l’attachement à l’imaginaire de la ville qui est recherché. Certaines villes ont par exemple inspiré des marques : l’Oréal Paris par exemple, qui accole le nom de la capitale française à son nom de société.  Ce n’est pas toujours directement dans le nom de la marque mais parfois dans l’un de ses modèles ou gamme de produits que l’on retrouve le nom d’une ville : les voitures Ibiza par exemple, du constructeur Seat.  

L’imaginaire recherché peut relever tant de l’historicité – gage de prestige et de qualité – que de la localisation, ou d’attributs spécifiques à la ville dont la marque emprunte le nom. (Paris, ville de l’amour ? Millan, ville de la mode ? Las Vegas ville du jeu et de la fête ? Athènes, ville antique ? …) 

Les membres s’accordent pour dire que cela permet de construire une identité originale, qui se distingue dans un marché compétitif. 

Dans le marketing où il est nécessaire de se renouveler sans cesse, l’idée est plutôt ingénieuse. —  SyrineC 

La ville tire elle profit du rayonnement de la marque pour se faire connaître. Les membres de la communauté considèrent qu’une telle renommée peut attirer un flux touristique et de nouvelles activités ciblées par l’image véhiculée par la marque. 

Que penseriez-vous si LVMH avait racheté le nom de votre ville ? — Ça serait flatteur —  Ahaimoudi 

Il est intéressant d’associer le nom d’une ville à une marque : cela lui permet de gagner en notoriété et d’attirer plus d’entreprises —  Maido2021 

En outre, le revenu généré par la vente du nom peut bénéficier aux habitants. Si cela conduit à l’installation de l’entreprise acheteuse, cette vente peut également se transcrire sous forme d’emplois. 

L’argent encaissé peut permettre de rafraichir des monuments de la ville —  Laurentdu059 

La valorisation des emplois est intéressante et pérennise un tissu économique —  Maido2021 

Un conflit entre des usages 

Aujourd’hui, de nombreuses entreprises portent le nom d’une ville ou d’un territoire, souvent pour des raisons historiques. 

Certaines villes sont déjà associées par tous à des marques : Baccarat, St Louis  YJA 

Toutefois, les buts recherchés par les villes et les entreprises ne sont pas toujours compatibles. Fondamentalement, les sociétés visent le développement d’une image commerciale, dont la finalité est la vente de biens ou de services. Parallèlement, les villes ont à cœur de défendre une identité sociale : cela peut se traduire par une culture, des modes de vie, des valeurs. Lier les deux images sous un même nom c’est prendre le risque qu’à terme, l’entreprise impose sa vision. Une image agressive et innovante peut ainsi entrer en contradiction avec des valeurs de tradition et de sociabilité. 

Les villes ne sont pas des enseignes publicitaires ! —  Ludo 

Le changement des connotations associées à un nom comme celui de la ville où on habite peut donc conduire à un sentiment de rejet. Pour beaucoup, le lieu de vie est ancré à sa propre identité, et la dépossession de l’image de sa ville conduit au sentiment de perdre une partie de son identité. 

Ce sentiment peut se traduire aussi dans les usages : il ne sera plus possible pour quiconque de commercialiser des produits qui utilisent le nom de la marque, même pour les habitants eux-mêmes. Ça a été par exemple le cas des habitants de Laguiole : un entrepreneur a déposé le nom de la ville comme nom de plusieurs entreprises, ce qui en a entièrement bloqué l’usage. 

Une fois que la boite de Pandore est ouverte, il est toujours délicat de la refermer. Parmi les dérives, le cas de Laguiole est célèbre pour avoir défrayé la chronique. Blacktie 

 Problème éthique, tout est achetable ? 

Au-delà des aspects pratiques, ce cas met aussi en relief les limites du modèle capitaliste. Aujourd’hui les noms de villes sont des noms commerciaux comme d’autres. Si une ville souhaite rester maîtresse de son nom, elle doit le déposer à l’Institut national de protection industrielle, comme une entreprise qui commercialise un produit. C’est ce qu’a entreprit la ville de Deauville, ce qui lui a par la suite permis de poursuivre en justice la marque Honda lorsque celle-ci a voulu sortir une moto à ce nom.

Dans la majorité des cas, une entreprise n’est donc pas tenue de contracter un accord commercial avec la ville dont elle souhaite prendre le nom ! Elle peut directement se l’approprier sans passer par elle, pourvu qu’il ne soit pas déposé… Ethiquement, cela questionne les membres de la communauté !

Qui est en droit de vendre le nom d’un patrimoine historique ? —  I-I

Une grosse puissance financière peut acheter ce qu’elle veut… —  selni

En conclusion… une petit infographie pour visualiser en un coup d’oeil les opinions variées des membres de la communauté !

Si vous aussi vous souhaitez donner votre avis sur ce sujet, contribuer aux articles yoomaneo ou poster vos propres discussions, rendez vous sur la communauté !

Un article rédigé par Jonas.

“Eau by McDo” : la nouvelle eau filtrée et payante de McDonald’s​

“Eau by McDo” : la nouvelle eau filtrée et payante de McDonald's

“Eau by McDo” : la nouvelle eau filtrée et payante de McDonald's

“Eau by McDo” : la nouvelle eau filtrée et payante de McDonald’s​

La discussion

Alors que cette nouvelle offre fait débat et que les clients s’interrogent sur l’origine de cette eau. 
« C’est de l’eau du robinet qui passe dans un filtre et que l’on vend entre 5 et 7 euros le litre. Probablement la plus grosse arnaque du siècle. » affirme un salarié.  
De son côté, l’entreprise justifie son offre en rappelant son objectif principal : “bannir les bouteilles en plastique” et en affirmant qu’il s’agit d’un système de purification de “grande qualité”, qui coûte cher.  

Les résultats :  

On a demandé aux membres de yoomaneo ce qu’ils pensaient de la nouvelle offre « Eau by McDo ». Et le moins que l’on puisse dire c’est qu’ils ont été inspirés par le sujet. Retour sur leurs réactions :  
 
« Eau by McDo » : une cause louable :

Supprimer les bouteilles en plastique pour les remplacer par des gobelets en carton recyclables c’est respectable et ça l’est d’autant plus de la part d’une multinationale qui se doit d’être à l’initiative de mouvements en faveur de la transition écologique. 

  • Un objectif 0 plastique :

En France, un français consomme en moyenne 180 bouteilles en plastique à usage unique par an. Autant de bouteilles qui contribuent à la pollution ainsi qu’à la production de CO2. « Eau by McDo » participe à la suppression des bouteilles en plastique et c’est notable ! 

Ça fait quand même économiser 75 millions de bouteilles en plastique à l’année.  —CharloV 

  • Un acteur essentiel dans cette quête : 

L’enjeu autour de l’écologie est important et le défi de la transition écologique est surement le plus important de notre siècle. Il paraît donc essentiel que des multinationales comme McDonald’s montrent l’exemple à ses consommateurs.  

Je suis d’accord la cause est respectable et ça me paraît essentiel de supprimer les bouteilles plastiques et c’est chouette qu’une multinationale comme McDo entreprenne la démarche — estelleglt

Une pratique fortement critiquée :

Pour autant, sur yoomaneo, on ressent de l’aversion et du dégout vis-à-vis de cette nouvelle offre ! « Eau by McDo » a fait réagir les membres yoomaneo qui ont été particulièrement agacés par : 

  • Le non-sens de cette offre : 

Faire payer une ressource vitale si chère semble aberrant d’autant plus à l’heure où l’on prône la nourriture « healthy » et les différentes institutions font la guerre à la  « malbouffe » . 

Oui, c’est honteux ! Ils ne savent pas quoi inventer pour faire du fric ! On dit qu’il ne faut pas boire de soda alors ils font payer l’eau ! — Agnesvetu

Une carafe au mcdo ou dans une brasserie répondrait tout à fait au même besoin. L’eau courante ne peut pas être une marchandise, c’est un service inclus dans l’offre. — Jcd 

Les membres yoomaneo font aussi remonter un paradoxe entre l’offre de l’enseigne et les consommateurs qui fréquentent les fast-foods. Celle-ci ne semble pas adapté aux clients de l’enseigne. 

Je pense que les consommateurs ne sont pas dupes et que lorsqu’ils consomment un Mac Do ils sont conscients de ne pas manger ou boire des produits sains donc j’ai dû mal à imaginer qu’ils sont sensibles à la purification de l’eau de robinet. — SyrineC

  • Les justifications de McDo : 

Suite à l’enquête du Monde et de France Télévision, l’enseigne défend son offre en rappelant son objectif principal : “bannir les bouteilles en plastique” et en affirmant qu’il s’agit d’un système de purification de “grande qualité”, qui coûte cher. Cependant, l’argument de l’enseigne n’est pas crédible pour les membres de yoomaneo qui dénoncent des pratiques immorales proches du « greenwashing ».  

Je trouve que l’argument écologique de cette démarche est clairement du green washing pour justifier une stratégie avant tout commerciale et dont l’objectif est de faire des bénéfices  — SyrineC 

Des alternatives sont évoquées :

Une cause louable, des méthodes immorales, il n’en fallait pas plus pour les membres de yommaneo pour proposer de nouvelles alternatives. Pourquoi ne pas proposer des consignes ?  

Dans une démarche de réduction des déchets plastiques, Mcdo ne devrait-il pas proposer à ses clients la possibilité de remplir leur propre « gourde » ? — Yoannp

Merci à YJA, Elise_2021, Jcd, SyrineC, Nicola, mamymary, Agnesvetu, Yoannp, CharloV, Dede pour leur participation à cette discussion 

Un article rédigé par Estelle.

Tendances : quels nouveaux loisirs en 2021 ?

Tendances : quels nouveaux loisirs en 2021 ?

Tendances : quels nouveaux loisirs en 2021 ?

Tendances : quels nouveaux loisirs en 2021 ?

La discussion :

Comment s’épanouir dans le contexte que nous connaissons tous depuis un an ? Qu’a-t-il changé à nos loisirs ? Lesquels ont émergés ou émergeront ? Que ne faites-vous plus et ne referrez certainement pas ? A-t-il provoqué de belles découvertes ?

Les résultats : 

On a demandé aux membres de yoomaneo comment ils avaient transformés leurs habitudes et fait évoluer leurs loisirs face aux contraintes imposées par cette dernière année. Sport et culture en ligne de mire, la communauté a tout de même joliment su se réinventer !

Le sport, le premier loisir qui doit évoluer

Sur yoomaneo, on ressent de la frustration et de la tristesse de ne plus pouvoir vivre comme avant. Le domaine sportif semble être l’un des premiers impacté. A l’heure où les sports en intérieur et les sports collectifs sont devenus des activités à la marge d’un monde en plein crise sanitaire, il est nécessaire pour nos sportifs de se réinventer !

Plusieurs alternatives sont évoquées :

  • Découvrir de nouvelles activités. Changer d’air, pratiquer du vélo, de la rando, ces sports en plein air qui semblent affranchis de tout risque sanitaire et qui permettent de découvrir un peu mieux son lieu de vie.

La marche la randonnée nous a permis de découvrir des lieux méconnus a cote de chez soi clecol100

  • Pratiquer l’hybridation légère : continuer son sport collectif via des outils de visio (zoom, skype, teams…). Les cours de yoga, pilate peuvent se faire à distance en live ou en envoyant des cours pré enregistré, qui permet de continuer son activité… seul, dans son salon. Autant dire que cette activité fait moins rêver nos utilisateurs :

La prof nous envoie des vidéos pour nous guider, mais ça n’a pas le même charme   Pounou

On peut continuer les pratiques individuellement mais en groupe via whatsapp / teams / zoom etc. Il suffit juste de se mettre d’accord sur un créneau et acter date et heure fixe. Bien entendu le contact tactile manque mais on a la chance de pouvoir se voir et s’entendre en vidéo… perlekabyle

  • Pratiquer une hybridation forte. On appelle ça la phigitalisation : mêler du digital et du physique. Il est souvent nécessaire d’avoir un peu de matériel, mais certaines applications se sont déjà emparées de la tendance en proposant des applications ludique à domicile. C’est le cas de zwift par exemple qui propose un format d’entrainement à domicile… Un peu futuriste !

Je pense que les loisirs mêlant Sport et culture se sont émancipés, également les pratiques dites « phygital » (comme zwift). L’avenir portera sur le digital également pour tout loisir. Paxou7

Cette transformation des activités sportives provoque quelques regrets, mais certains des membres yoomaneo constatent tout de même que la crise sanitaire a permis de s’intéresser à de nouvelles activités et donc à découvrir de nouveaux sports : c’est l’heure de gloire du ski de fond, de la randonnée, du footing et du vélo électrique… !

Le vélo électrique est une belle découverte. Il me permet de m’évader, plus loin et sans effort Hurane1ml

En 2021 : comment réinventer notre consommation culturelle ?

La culture et la Covid ne fond pas bon ménage. Les cinémas, salles de concerts et de théâtre sont enfermés derrière leurs portes closes et le transport à domicile n’est pas chose facile. Nos utilisateurs changent leurs habitudes : on découvre l’univers des séries sur notre canapé en se posant la question de l’avenir des salles de ciné. On s’adapte en prenant des cours de clarinette sur MOOC, en construisant des concerts mosaïques pour les réseaux… Mais recréer du collectif avec des vignettes individuelles semble être un vrai challenge.

Au début, musiciens, nous avons fait des vidéos de mosaïques d’individualités regroupée en orchestre. C’est difficile individuellement à enregistrer , cela ne vaut pas un clip, et surtout il n’y a aucun lien social de créer. A abandonner. Bbernard

Nos loisirs : une belle hybridation entre tradition et digitalisation

Au final, cette crise sanitaire nous enferme chez nous et nous demande de nous satisfaire de loisirs accessibles dans une sphère très fermée, très privée. L’évolution de nos habitudes est surprenante et intéressante ! D’un côté, un « retour aux bases ». Tantôt accroupis dans nos jardins à planter, arroser, rempoter nos petits mondes végétaux ; à s’attabler autour de quelques parties de jeux de sociétés…

Les jeux de société en visio, à défaut de les faire en vrai. Les loisirs créatifs et le jardinage remplacent pour le moment les WE en vadrouille.RLA

Tantôt connectés de la tête aux pieds : à rejoindre des communautés en ligne et à explorer de nouveaux horizon binaires.

Cette dernière année nous a demandé un bel effort de créativité pour trouver de nouveaux loisirs adaptés, pour réinventer notre quotidien et s’affranchir des regrets et frustrations d’un temps qui semble nous avoir échappé…

Essayons de nous dire que cette brèche temporelle est une petite fenêtre de nouvelles opportunités qui s’est ouverte et qui doucement se referme, pour nous laisser retourner (bientôt !) vaquer à nos occupations favorites.

Merci à Paxou7, Pounou, Bbernard, perlekabyle, Hurane1ml, Morganelg, Mee, RLA, Lison et clecol100 pour leur participation à cette discussion

Un article rédigé par Zoé.

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